Victorin-Louis CASSAGNE

Première page

Page précédente

Photos

Les sites de l'Empire

Général et Baron d'Empire





né le 5 juin 1774 à Alan (Haute-Garonne - parrain: Messire Victorin GOUTELONGUE procureur du roy au siège d’Aurignac; marraine: Louise CASSAGNE), décédé à Toulouse le 6 juillet 1841 à 4 heure du soir à l’âge de 67 ans dans l’hôtel qu’il habitait au 3 rue du Vieux-Raisin (aujourd’hui rue du Languedoc - témoins: Jean Louis De CHAVARDEZ, propriétaire, âgé de 44 ans, domicilié place d’Orléans 19, et Bonaventure LAFONT, employé âgé de 48 ans domicilié quai de Brienne 1), inhumé au cimetière de Terre-Cabade à Toulouse, fils de Michel, notaire de l’évêché de Comminges, et de Marie GOUTELONGUE.

On lit sur sa pierre tombale de style égyptien : « Au Baron CASSAGNE 1774 - 1841, 10 campagnes militaires et 12 blessures sur le champ de bataille, attestent ses services et lui ont acquis le droit à la reconnaissance nationale ».

Chevalier de la légion d’honneur (19 frimaire an 12 soit le 11 décembre 1803 - AM et AN), Officier de la légion d’honneur (25 prairial an 12 soit le 14 juin 1804 - Archives Nationales), Baron d’Empire (créé le 9 mars 1808, nommé par décret du 19 mars 1808, conféré à Schoenbrunn par lettre patente le 18 juin 1809 par NAPOLEON, scellé le 7 juillet 1809 et transcrit sur les registres du sénat le 28 juillet 1809 - copie du 11 mars 1842 à Cambrai - Archives Militaires - a cet effet il constitua un majorat d’un revenu de 30 mille francs sur le domaine de Sochlde et la ferme de Wrinhagen en Westphalie - AN BB 11/5513X3 lettre du 24 mars 1842), commandeur de la légion d’honneur (23 janvier 1811 - AN; nomination du 23 juillet 1811 - AM), Chevalier de la couronne de fer (3 avril 1813, 29 août 1813, 24 septembre 1813, 3 octobre 1813 - AM), Commandeur de l’ordre de la Réunion (24 septembre 1813, 1er janvier 1814 - AM), Chevalier de l’ordre Royal et Militaire de Saint Louis (29 juillet 1814, nomination du 29 août 1814 - AM), Lieutenant général des armées du Roi (10 juin 1814 - AM), propriétaire à Alan (arrondissement de St Gaudens - 1815), Lapeyrouse (canton de Montastruc, arrondissement de Toulouse - 1815), et Toulouse (1841).

Il fit ses études au séminaire sous la protection de Monseigneur Antoine Eustache D’OSMONT dernier évêque de Comminges (1785 - 1801), qui fait don à la Baronne De CASSAGNE vers 1820 d’une chasuble rouge.

Le 20 avril 1792 la France déclare la guerre à l’Autriche et à la Prusse. Le 11 juillet 1792 l’Assemblée législative décrète la « patrie en danger ». Le 1er août 1792 publication à Paris du « manifeste de Brunswick »; l’Empereur d’Autriche et le Roi de Prusse exigent le rétablissement du pouvoir absolu en France et menace de mort tout officier ou soldat français qui refuserait de prêter allégeance à Louis XVI. Cette menace ne fit qu’augmenter l’ardeur révolutionnaire de milliers de patriotes, et notamment de Victorin Louis qui choisit de s’engager dans une compagnie franche de la Haute Garonne à quelques mois de son entrée dans les Ordres. Son instruction lui permet d’être nommé sous-lieutenant (12 septembre 1792 - AM), Lieutenant (4 décembre 1792 - AM).

Armée des Pyrénées-Orientales 1793 à 1795 (Campagnes d’Espagne (Catalogne) 1793, 1794, 1795 - années 2 et 3); Le 7 mars 1793 déclaration de la guerre à l’Espagne. Le 23 mars 1793 (AM), son bataillon (le 8ème) est incorporé dans la 18ème brigade ou régiment de ligne sous le commandement de FLERS. Il est nommé capitaine du 8ème bataillon de Haute-Garonne le 25 mars 1793, alors qu’il n’a pas encore 19 ans. Il participe probablement au combat de Mas de Serro le 16 juillet 1793 sous les ordres de FLERS. Son bataillon sera ensuite sous les ordres de POUJET, BARBANTANNE, DAVOUT et DOPET (AM), DUGOMMIER et SCHERER. Le 4 août 1793, il sert à la défense du passage de la Têt à Corneilla. Le 4 avril 1794, il est sous les ordres du Général Jacques COQUILLE dit DUGOMMIER (tué le 20 novembre 1794 à la Montagne Noire) et se distingue en défendant une rivière. Il participe probablement aux batailles du Tech (28 avril 1794), des Albere (30 avril 1794), de Collioure (26 mai 1794). Le 24 juin 1794, il participe à la prise de la redoute de Commissari. Le 1er août 1794, à Fontarabie, il contribue à prendre avec ses soldats 250 canons, 5 drapeaux, 40000 bombes ou boulets, 8000 fusils et 200 prisonniers. Le 4 août 1794, avec LATOUR D’AUVERGNE, il enlève Saint-Sébastien et, le 5, Tolosa. Il participe probablement aussi au combat de Trêves le 8 août 1794. Il contribue le 18 septembre 1794, à la prise de Bellegarde, puis à Ronceveaux, à la conquête des fonderies d’Orbaïcel et à la prise de 50 canons et de 1500 prisonniers. Sous les ordres de MARBOT, il fait partie du corps qui s’empare de Pampelune le 4 novembre 1794. Le 17 novembre 1794, à la bataille de Saint-Laurent de la Mouga, il réussit, avec son bataillon, à prendre aux ennemis 30 canons, 2 drapeaux, 10 redoutes et 1200 prisonniers. Il se signale à la bataille de Figuières le 20 novembre 1794 (Montagne Noire). Le 22 juillet 1795 au « traité de Bâle », l’Espagne se retire de la coalition et s’alliera à la France.

Armée d’Italie 1795 à 1797 (Campagnes d’Italie 1796, 1797, 1798 - années 4 et 5); fin 1795, il fait partie de l’armée d’Italie sous le commandement en chef du Général SCHERER. Il est blessé d’un coup de feu à la main gauche à l’affaire de Roca Barneba (Piémont) le 23 novembre 1795 (2 frimaire an 4 - AM et AN). Le 2 mars 1796 le DIRECTOIRE nomme un nouveau commandant en chef: BONAPARTE. Il est incorporait avec son bataillon le 21 mars 1796 dans le 69ème de ligne qui devient le 18ème de ligne le 29 mai 1796. Il franchit les Alpes et passe le mont Saint-Bernard, probablement avant BONAPARTE, début avril 1796 à la tête d’un corps d’éclaireurs que le général de Brigade André MASSENA lui avait confié. BONPARTE établit son poste de commandement à Albenga. Le 12 avril, à Montenotte, l'armée d'Italie remporte sa première victoire. Il participe probablement à la bataille de Lodi le 10 mai 1796. Le 11 mai 1796, les troupes françaises entrent à Créma, le 12 mai à Crémone, et la 15 mai à Milan. Le 1er juin 1796 il est au siège de Vérone. A la bataille de Lonato, le 3 août 1796 (16 thermidor an 4 - AM ou 9 thermidor an 4 - AN), MASSENA l’envoie avec son bataillon léger d’éclaireurs poursuivre les Autrichiens en fuite. Il y fait merveille et reçoit un coup de feu au côté droit à la poitrine, près du lac de Garde (Italie). Il est probablement présent à la prise de Mantoue par BONAPARTE le 12 janvier 1797. Il reparaît lors de la bataille que livrent BONAPARTE et MASSENA à Rivoli et Saint Michel, les 13 et 14 janvier 1797. Le 16 janvier 1797 (27 nivose an 5), à La Favorite aux environs de Mantoue, il fait mettre bas les armes à un corps de cavalerie ennemie. Il participe probablement aussi sous les ordres de MASSENA aux combat de Bassano (25 janvier 1797), Carpenedolo (26 janvier 1797), Mantoue (2 février 1797), Bellurn (13 mars 1797), Ponteba (21 mars 1797). Le 23 mars 1797 lors de l’offensive de BONAPARTE vers l’Autriche (victoire du Tarvis et prise de Trieste), à la tête de son bataillon, il est blessé par un coup de feu (3 germinal an 5 - AM) qui lui traverse la jambe gauche (AN), et il est pansé à côté de 3 canons et de 2 drapeaux qu’il avait pris à l’ennemi. Le 17 octobre 1797 au traité de Campoformio, la France reçoit la Belgique.

Armée de Suisse en 1798 (Campagne de Suisse 1798 - année 6) Il fait un passage dans l’armée d’Helvetie en 1798 probablement sous le commandement de BRUNE.

Armée d’Orient 1798 à 1801 (Campagnes d’Egypte et de Syrie 1798, 1799, 1800, 1801 - années 6 à 9) (Guerres de la 2ème coalition); Il fit tout naturellement partie de la campagne d’Egypte et embarque avec la flotte française à Toulon le 19 mai 1798 sous le commandement de BONAPARTE. Après la prise de Malte le 12 juin 1798, les 35000 hommes débarquent et prennent Alexandrie le 2 juillet 1798. Il participe probablement au combat de Kamanie le 10 juillet 1798. Il commande les éclaireurs de la division BON, aux batailles de Chebreisse le 13 juillet 1798, et des Pyramides le 21 juillet 1798, et probablement aussi à la reprise du Caire le 22 juillet 1798. En Syrie, avec le général Jean Baptiste KLEBER, il fait la plus pénible des campagnes dans les sables du désert. et participe probablement au combat de Samanouth le 6 janvier 1799. Du 19 mars au 20 mai 1799 il participe au siège de St Jean d’Acre (Syrie) contre les Turcs et les émigrés français; en mars 1799, avec ses éclaireurs il s’élance aux avant-postes à l’assaut de la cité, et se retrouve blessé sous les débris des remparts de la forteresse. Quelques semaines plus tard, le 4 mai 1799 (15 floréal an 7 - AM ou 9 floréal an 7 - AN), dans un combat acharné lors de la prise de la Tour de St Jean d’Acre (AN), il est atteint de 5 coups de poignard: 2 à la cuisse gauche, 2 aux bras gauche et un à la main. Le 22 août 1799, BONAPARTE laisse le commandement en chef de l’Egypte à KLEBER et rentre en France. Il est nommé chef (de bataillon) de la 18ème demi-brigade (régiment d’Infanterie) de ligne le 7 août 1799 (20 thermidor an 7 - Archives Militaires et AN) puis en date du 4 septembre 1799 (18 fructidor an 7 - Archives Militaires), à l’âge de 25 ans, chef de bataillon à la 18ème de ligne. Il participe peut-être au combat de Damiette (1er novembre 1799). Il participe au combat d’Alexandrie le 12 mars 1800 sous le commandement de MENOU. Il participe à la bataille d’Héliopolis le 18 mars 1800, où il se conduit en brave et est de nouveau blessé. Le 14 juin 1800 KLEBER est assassiné au Caire. Il est blessé d’un coup de feu, qui lui traverse la cuisse droite (AN), par les anglais à Canope devant Alexandrie le 21 mars 1801 (30 ventose an 9 - AM et AN). Le commandant en chef de l'armée française, le général MENOU capitule le 2 septembre 1801. L’armée française quitte l’Egypte le 14 septembre 1801 et embarque à Aboukir.

Armée de Bruges 1801 à 1803 (années 9 à 11); A son retour d’Egypte, on le retrouve en garnison à Maubeuge sous le commandement de DAVOUT. Il est promu Colonel du 25ème régiment de ligne le 29 mai 1801 (9 prairial an 9 - Archives Militaires et AN). Il est promu chef de le 25ème demi-brigade d’infanterie de ligne le 6 juillet 1802 (19 fructidor an 10, 3ème division bureau de l’Infanterie - Lettre de V. CASSAGNE du 28 fructidor an 10 à Maubeuge - Dossier Archives militaires), à la veille de ses 28 ans. Le 27 mars 1802, le traité d’Amiens scelle la fin des hostilités avec l’Angleterre, la paix s’installe jusqu’en mai 1803. C’est à cette époque et peut-être par l’intermédiaire de Pierre Simon FANGET (qui deviendra son beau-frère), capitaine au 25ème régiment d’Infanterie et époux de Hyacinthe Josèphe De HARVENG, qu’il rencontre Joséphine De HARVENG alors mariée au Sieur François Célestin Modeste NOLLET, entrepreneur des fortifications de la ville de Maubeuge, dont elle divorce le 4 décembre 1804. Il est en 1803 Colonel du 25ème régiment d’infanterie de Ligne de la 2ème Brigade du Général Nicolas Hyacinthe GAUTHIER de la 3ème division du Général D’AULTANNE du 5ème corps d’armée du Maréchal de LANNES. Le 1er mai 1803 l’Angleterre adresse un ultimatum à la France. La guerre reprend. Le Premier Consul BONAPARTE, appréciant son courage, son abnégation et son attachement au devoir et à la patrie, le nomme chevalier de la Légion d’honneur en date du 11 décembre 1803 (Cote L0441059 aux Archives Nationales - www.archivesnationales.culture.gouv.fr - source LEONORE).

Armée des Côtes de l’Océan (Campagnes des années 1804, 1805 - 12 et 13); Le 2 décembre 1804 BONAPARTE devient Empereur des français sous le nom de NAPOLEON 1er. Il est stationné au camp de Rosendal en date du 26 décembre 1804 (5 nivose an 13 - AM). Avec son régiment, il est employé au camp de Bruges à L’armée des côtes de l’Océan de 1804 à 1805 (acte du 1er floréal an 13 - 21 avril 1805) et fait partie de la 2ème brigade du camp de Rosendal sous les ordres du général de brigade GAUTHIER.

Grande Armée d’Autriche (Campagnes d’Allemagne et d’Autriche 1805 - Guerres de la 3ème coalition an 14); Il fait partie avec son régiment (2 bataillons de 1849 hommes) de la 1er Brigade du général GAUTHIER de la première division du général GUDIN au 3ème Corps de la Grande Armée le 30 août 1805 sous le commandement en Chef du Maréchal Louis Nicolas DAVOUT, et sert en Autriche, Prusse et Pologne. Le 18 octobre 1805 (27 vendemiaire an 14) il se marie à Munich. Le 2 décembre 1805 il combat avec le 25ème de Ligne à Austerlitz. Le 26 décembre 1805 l'Autriche signe la paix à Presbourg.

Grande Armée de Prusse (Campagnes de Prusse et de Pologne - Guerres de la 4ème coalition 1806 et 1807); Le 14 octobre 1806 à Auerstaedt, pendant que NAPOLEON livrait bataille à Iena, à la tête de son régiment comportant deux bataillons, il enlève 2 canons à l’ennemi, reçoit une balle au front qui le blesse légèrement et voit une de ses montures emporté par un boulet de canon; durant cette bataille plus de 3500 français sont tués dont 124 officiers (correspondance du Général GUDIN au Maréchal DAVOUT en date du 17 octobre 1806 à Naumbourg). Après les prises de Wittemberg (20 octobre 1806), Berlin (27 octobre 1806), Lubek (6 novembre 1806), Magdebourg (8 novembre 1806), Varsovie (28 novembre 1806), Thorn (6 décembre 1806), Pultusk (26 décembre 1806), Eylau (7 février 1807), Deppen, Friedland (14 juin 1807), par décret du 7 juillet 1807 (Camp impérial de Tilsit - Archives Militaires), l’Empereur NAPOLEON, l’élève au grade de Général de Brigade; il a alors 33 ans. C’est le Colonel Martin François DUNESME qui le remplace au 25ème de Ligne. Le 3 novembre 1807, il commande la 1er brigade de la 1ère division du général BOUDET du 2ème Corps d’Armée d’Infanterie, regroupant le 1er et 2ème Bataillon du 18ème Régiment d’Infanterie (soit 1400 hommes). Avec sa brigade il est affecté le 5 novembre 1807 au 2ème Corps de la Gironde servant dans la 2ème division du Général VEDEL et reçoit l’ordre de se rendre à Bayonne le 6 décembre 1807 et de se mettre à disposition du Général DUPONT, commandant en chef (Archives Militaires).

Armée d’Espagne devenue Armée du Midi (Campagnes d’Espagne 1808, 1809, 1810, 1811, 1812) (Guerres d’Espagne 1808 à 1814), il guerroie de 1808 à 1812. Il reçoit le titre de baron avec dotation le 9 mars 1808 pour lui et sa descendance directe, légitime, naturelle ou adoptive de mâle en mâle par ordre de primogéniture. Durant la campagne d’Andalousie (mai 1808 - juillet 1808), il commande la 1er brigade de la 2ème division d’Infanterie du général Dominique Honoré Comte de VEDEL faisant partie du 2ème Corps d’Observation de la Gironde sous le commandement du Général Pierre Antoine DUPONT. Il est en stationnement à Madrid en mai 1808. Le 24 mai 1808 il arrive avec sa Brigade à Tolède. Le 19 juin 1808 la division VEDEL quitte Tolède pour rejoindre le général DUPONT à Andujar. Le 26 juin la division VEDEL franchit le défilé de Pena-Perros et combat les bandes d’insurgés qui l’occupent. Le 1er juillet 1808 sur ordre du Général DUPONT il quitte Bailen pour Jaen afin de trouver du ravitaillement. Il se met en marche à la tête de sa Brigade (2 bataillons de 1500 hommes environ), il disperse victorieusement un corps d’insurgés de Grenade, et s’empare de Jaen le 2 juillet. Le 3 juillet dans l’après-midi son régiment se retrouve devant une armée de plus de 10000 hommes composés de troupes espagnols escortées par des paysans haineux et renforcés par quelques troupes régulière du régiment suisse du général REDING. Un combat furieux s’engage sur tous les fronts et oblige Victorin Louis à se replier vers un plateau ou il fait former le carré de manière à présenter de toutes parts une forêt de baïonnettes. Encerclé sur tous les fronts, perdant ses hommes les uns après les autres (une trentaine d'après les mémoires du comte et capitaine de frégate Pierre BASTE futur contre amiral et général de brigade), et voyant le désordre et la peur qui règne dans ses rangs, Victorin Louis les parcourt et harangue les quelques soldats lui restant, au cri de : « Enfants, la victoire est à nous ! sus aux ennemis, et vive l’Empereur ». A ce nom magique, les soldats, blessés et mourants se relèvent et chargent les Espagnols. Victorieux, mais blessé assez sérieusement part un coup de feu à la hanche gauche et sa brigade ayant subit de lourdes pertes, dont celle du commandant MOLARD, commandant de la 1er légion, il préfère évacuer vers 11 heure du soir Jaen après avoir chargé les blessés sur l’artillerie, ainsi que les caissons. Il rejoint Baylen et sera remplacé à la tête de sa brigade par le général LIGER-BELAIR. Sa brigade se trouve à Mengibar le 6 juillet. Il est fait prisonnier le 23 juillet 1808 du fait de la capitulation du général DUPONT à Baylen contre laquelle il avait protesté véhémentement. Il est embarqué le 24 octobre 1808 sur le Minerve, avec le généraux VEDEL, CAVROIS, CHABERT, LAGRANGE, LIGER-BELAIR et MARESCOT, et débarque à Marseille le 12 novembre 1808. Il est mis en quarantaine au Lazaret. Il reçoit l’ordre de se rendre à Bayonne le 7 décembre 1808 avec les généraux de brigade BOUSSART, LAGRANGE et LIGER-BELAIR. Il est envoyé à Madrid au grand quartier général de NAPOLEON le 18 décembre 1808. Il rejoint la 3ème division du Général VILLATTE du 1er Corps de l’arméee d’Espagne le 1er avril 1809. Par décret du 18 juin 1809 du quartier général de Schoenbrunn, NAPOLEON, lui confère le titre de Baron de l’Empire et les armes suivantes: « coupé au 1 partie à dextre de sinople à la pyramide d’argent (rappelant la campagne d’Egypte), à senestre de gueules antiques des barons tirés de l’armée (un glaive, la pointe en l’air), au 2 d’or au chêne terrassé de sinople (on reconnaît dans le chêne le casse languedocien de Cassagne), surmonté d’un chevron de sable ». Il sert à Talavera le 28 juillet 1809, puis en Andalousie en 1810. En décembre 1810 il est à Madrid d'où il écrit à son ami le Général LEJEUNE. Il est chargé de couvrir la gauche du blocus de Cadix (blocus instauré à partir de février 1810), il force un corps anglais à la retraite, combat les guérillas de la Sierra de Ronda, bat les Espagnols à Medina Sidonia le 22 janvier 1811 et leur enlève un drapeau. Il commande alors la 3ème division du 1er Corps d’Armée d’Espagne (AM). Il est maintes fois victorieux du Général suisse Théodore REDING (le véritable vainqueur de Baylen). Il est nommé commandeur de la Légion d’honneur en date du 23 juillet 1811. Commandant de Ronda (août 1811 - Lettres du Général Cassagne, de Ronda sur ses expéditions sur Grazalama et Antequeria et sur l'état des forts de Zahara et d'Olbera). Il est à Olbera en novembre 1811 (Lettres du Général Semellé, de Bornos et Utrera, rendant compte de l'arrivée du Général Cassagne à Olbera (avec 2 lettres du Général) et de la marche sur Moron où arrivent les Généraux Cassagne et Barrois). Le Général Barrois, l'engage à aller à Albodonaler (Correspondances de novembre1811 sur le débarquement d'Aljeciras). Il commande la 1er brigade de la 2ème division de réserve du Général BARROIS à l’armée d’Andalousie le 1er décembre 1811. Il occupe le camp de Saint-Roch du 20 décembre 1811 au 4 janvier 1812 et observe la place de Gibraltar (Siège de Tarifa). L’Empereur le nomme gouverneur de la Sierra de Ronda dans la province de Malaga où il y reste jusqu’en 1812. Durant cette période, une municipalité lui offrit à titre de souvenir une magnifique collection de médaillon en or (grecques, romaines et du XVIIIème) qui représentait une véritable fortune. Le général considéra les médailles et dit simplement: « Hé bien ! il faut avec cela acheter des capotes pour les soldats qui en manque aux hôpitaux ». Il ne conserva aucune des médailles. Il est incorporé à l’armée du Midi en Espagne le 7 février 1812 avec sa brigade.

Grande armée en Saxe (Campagne d’Allemagne - Guerres de la 6ème coalition 1813 à 1814). Il est à Paris le 2 août 1813 à l’hôtel d’Autriche, rue traversière st Honoré, No 27 près du Palais Royal. Il se rend à Mayence le 18 août 1813. A Dresde le 27 août 1813, il prend aux Russes 5 canons, un équipage de pont et fait un grand nombre de prisonnier. Le 29 août 1813, deux jours après cet exploit, il est fait chevalier de la Couronne de fer. Il participe à la bataille d’Hulm ce même jour. Il prend le commandement de la première division du 1er corps d’observation de Bavière de la Grande Armée sous LOBAU à la place de Philippon de Saxe le 1er septembre 1813. Le 24 septembre 1813, il est nommé commandeur de l’ordre de la Réunion. Après la capitulation de la Grande Armée à la bataille de Leipzig le 19 octobre 1813, le Maréchal GOUVION de St CYR dépose les armes à Dresde le 11 novembre 1813 et avec lui les états majors des 1er et 4ème armées, soit 32 généraux dont 18 de division et 14 de brigade. Victorin Louis est alors interné en Hongrie dans les prisons autrichiennes.

Première Restauration (avril 1814 - mars 1815); Il rentre en France début juin 1814 (lettre du 4 juin 1814 à Paris, hôtel de la Michodière, rue de la Michodière, No 9 signé Bon L. CASSAGNE puis en date du 7 juin 1814, Bon de CASSAGNE - Archives Militaires), après 8 mois de captivité suite à la montée sur le trône en avril 1814 de Louis XVIII. Il sollicite le commandement de la 10ème division militaire de Toulouse (ce poste sera donné au Baron TRAVOT), sans chef, mais n’obtient que le commandement d’une subdivision en date du 8 juin 1814 (Archives Militaires). Il est alors Lieutenant Général. Il est nommé commandant militaire du département de la Haute-Garonne en date du 23 juin 1814 (Archives Militaires), poste qu’il conservera jusqu’au 11 avril 1815. Il se rend à Toulouse fin juin 1814 et prend le commandement par intérim (poste qu’il occupe encore en date du 20 août 1814 - AM) de la 10ème division militaire à Toulouse le 5 juillet 1814 (AM) dans l’attente de la prise de fonctions du Général Comte RICARD. Louis XVIII le nomme chevalier de Saint-Louis le 28 juillet 1814. En décembre 1814 il reçoit une solde de 1648 francs en tant que Lieutenant Général sans troupe de 1er classe, décomposé comme suit: 1250 de solde et traitements extraordinaire, 150 d’indemnités de logement et ameublement et 248 de fourrages, moins une retenue de 2% soit 25 francs au profit de l’hôtel des invalides (Fonds du ministère de la guerre, décembre 1814, 10ème division militaire - Toulouse le 1er janvier 1815). Il signe Bon L.V.CASSAGNE. Il assure l’intérim du commandement des deux premières subdivisions de la 10ème division militaire le 21 janvier 1815 dans l’attente de la prise de fonctions du Lieutenant Général Comte de LABORDE. Le 4 mars 1815, il demande un congé pour se retirer quelques temps dans ses foyers pour des affaires de famille (AM).

Les 100 jours (mars 1815 - juin 1815); L’empereur NAPOLEON est restauré le 20 mars 1815. Par une lettre datée du 6 avril 1815 à Toulouse, il demande à servir sa Majesté Impériale à la tête des troupes (« une expérience acquise sous vos yeux, Monseigneur, en Egypte et en Allemagne » - Commission d’examen - AM). Le 8 avril, il adresse une lettre au ministre de la guerre: « ces changements miraculeux étaient tellement commandés par l’opinion qu’on oublie déjà d’avoir reçu sous d’autre gouvernement que celui de l’Empereur » (AM - rapport sur le général CASSAGNE). Il cesse ses fonctions de commandant de Haute Garonne le 11 avril 1815 et rentre dans ses foyers. En date du 15 avril 1815 il reçoit de l’Empereur l’ordre de se rendre à Paris pour y recevoir des ordres. C’est le maréchal de Camp VEILANDE qui le remplace dans le commandement du département de Haute-Garonne. Le 5 mai 1815 il est Paris, hôtel d’Autriche rue Traversière, St Honoré. On lui donne comme mission de lever des bataillons de retraités, de réformés et la garde nationale pour le Corps d’observations des Pyrénées Orientales. Cette mission sera contesté par le général Comte Maurice MATHIEU qui considère que sa présence à Toulouse « ne pouvait produire qu’un mauvais effet dans cette ville » (AM). Il sera défendu par le Comte De CAEN (« peut m’être très utile dans ce pays qu’il connaît parfaitement » - 6 juin 1815 - AM) et le comte De CLAUZEL (« combien j’apprécie votre zèle et votre dévouement » - 4 juin 1815 - AM) auprès du ministre de la guerre DAVOUT, Prince D’ECKMUHL. Le 6 juin 1815, ayant pratiquement achevé sa mission, il demande à être employé dans le corps du Comte de LOBAU.

Armée des Pyrénées Orientales (Guerres de la 7ème coalition - 1815); L’Empereur NAPOLEON l’incorpore dans l’armée des Pyrénées-Orientales le 13 juin 1815, sous les ordres du général Comte De CAEN. Un ordre absolu lui prescrit de se rendre à Perpignan pour inspecter les Gardes Nationales d’élites du Midi mobilisées dans les 9 ème et 10 ème division militaire. Il arrive à Perpignan le 29 juin 1815, après l’abdication de NAPOLEON (22 juin 1815) et se met en relation avec le Prince et Duc D’Angoulême sur la frontière espagnole. Ce Prince lui fit témoigner sa satisfaction par le Comte Etienne de DAMAS. A l’invasion des Espagnols, il employa son influence à réunir et former des troupes. Monsieur le Comte RICARD lui fit part de sa satisfaction.

Deuxième Restauration (juillet 1815 - août 1830); Il tente de justifier par différentes lettres son ralliement à NAPOLEON: « époque ou la force irrésistible n’a pas permis de s’opposer au torrent » et de minimiser son implication: « je n’ai ni combattu, ni entravé la formation des corps royaux,..., je n’ai pris aucune part à l’arboration de l’étendard de l’usurpation » (23 novembre 1815 - AM). Il est mis en non activité le 20 novembre 1815 (AM), « pour avoir facilité les courses des émissaires de BUONAPARTE » (Archives Militaires). Le 16 juillet 1816 il renouvelle sa fidélité au roi, et demande un emploi en faisant connaître qu’il s’attache par la régularité de sa conduite à effacer les souvenirs des fautes qu’on peut lui reprocher. En marge du document est noté « le laisser encore quelques ans en non activité ». Il reçoit comme traitement de non-activité une demi solde de 7500 francs par an pour le grade de Lieutenant-Général. Le 22 juillet 1818 il est classé parmi les officiers généraux disponibles et est remis en disponibilité le 30 décembre 1818 (AM). Le 29 février 1820 on lui accorde un dédommagement de 2446 francs pour la perte de 8 chevaux et de ses effets à Vittoria. En 1820, il est logé par la famille LAGASSE rue de Couteliers, No 13 à Toulouse. Le 1er janvier 1825 (AM), il est mis à la retraite, alors qu’il n’a que 50 ans. Il obtient une pension annuelle de 6000 francs, après 31 ans, 9 mois et 8 jours de service dont 19 ans, 4 mois et 13 jours de campagnes.

Monarchie de Juillet (août 1830 - février 1848); Le 7 février 1831, sous le règne de Louis-Philippe, il passe cadre de réserve de l’état major général de l’armée, et est réintégré parmi les officiers en disponibilité avec le grade de Lieutenant-Général le 3 janvier 1833 sous les recommandations du Maréchal Comte de LOBAU. La ville de Toulouse lui confie le commandement de sa Garde Nationale. Il devient conseiller municipal de Toulouse sous plusieurs municipalités (VIGUERIE 9 septembre 1830, DE MALARET 15 novembre 1831, ARNOUX 25 juillet 1837 et PERPESSAC 11 juillet 1840). Il est replacé cadre de réserve le 15 août 1839. Le 28 juillet 1839, il prononce un discours pour l’inauguration de l’obélisque du 10 avril, à Toulouse (Journal Politique et Littéraire de Toulouse et de la Haute-Garonne - No 107 (28 année) - Lundi 29 juillet 1839). Il décède à Toulouse le 6 juillet 1841 à 4 heure du soir à l’âge de 67 ans dans l’hôtel qu’il habitait au 3 rue du Vieux-Raisin.

Ses obsèques eurent lieu le 7 juillet 1841 à 18 heure. Le nouveau préfet MAHUL qui venait d’être nommé (3 juillet 1841) s’opposa à ce que la Garde Nationale assiste aux funérailles, et cela au grand mécontentement de la population et de la municipalité que le préfet venait de remplacer (6 juillet 1841). Cet événement fut le détonateur d’un soulèvement de la population toulousaine qui dressa des barricades aux cris de « A bas MAHUL ! A bas PLOUGOULM », et attaqua la prison pour libérer des détenus politiques. Il y eut des blessés et un mort place Saint-Etienne. Finalement le préfet MAHUL et le procureur général PLOUGOULM s’enfuirent le 13 juillet 1841 soit dix jours seulement après leur nomination. Evidemment, cette petite révolution toulousaine fut surtout la conséquence de l’état d’esprit et de la politique du temps, mais la cause immédiate en fut l’attachement de la population à la grande mémoire du Général CASSAGNE que Louis BRAUD et Louis ARISTE, dans leur « Histoire Populaire de Toulouse » appellent avec raison: « Ce brave soldat, enfant chéri de la Cité ».

Son nom est inscrit au côté sud de l’Arc de Triomphe de l’Etoile à Paris.

Il épouse à Munich le 27 vendemiaire an 14 (19 octobre 1805), Emilie Josèphe dite "Joséphine" De HARVENG, fille de Agapit et de Pélagie Josèphe MARCQ, censiers de la cour Saint Pierre à Limont Fontaine (59), née le 21 septembre 1778 à Limont Fontaine (59), décédée après le 8 janvier 1842. Elle avait épousée en premières noces à Limont Fontaine le 22 messidor an 3 (10 juillet 1795), François Célestin Modeste MOLLET, né à Valenciennes en 1760, entrepreneur des fortifications de Maubeuge, fils de Pierre et de Marie Antoinette BRENET. Ils divorceront le 13 frimaire an 13 (4 décembre 1804) à Limont Fontaine. Elle reçoit vers 1820 de Monseigneur Antoine Eustache d’OSMOND, évêque de Comminges de 1785 à 1801, une chasuble en cuir cavé et doré de dominante rouge, destinée aux fêtes des martyrs et de la Passion, provenant du chapitre de Saint Bertrand de Comminges (Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France - tome LVII (1997) - Christine ARIBAUD). La famille De HARVENG portait: "De gueules au chevron d'argent accompagné de trois quintefeuilles de même".

Dont:


1. Eugène Napoléon,

né le 23 mai 1804 à Rosendal (59), décédé le 12 octobre 1824 à Toulouse (témoins: Augustin LABURTHE, chef de bataillon, retraité, âgé de 51 ans logé 9° section n° 3, Thérèse Etienne Auguste de LABARTHE, propriétaire âgé de 48 ans logé rue Malbec n° 11 - folio 184 recto), inhumé dans le caveau familial avec son père au cimetière de Terre Cabade à Toulouse.

A son décès il réside rue St Etienne à Toulouse.


2. Emile Victoire (Victorin) Jean De CASSAGNE,

né à Toulouse le 11 juin 1808 (père: Général de brigade, Baron d’Empire absent pour cause de service militaire étant actuellement à l’armée d’Espagne - témoins: Jean MARTY, propriétaire âgé de 52 ans, François FAVIER, Antoine Jacques LAGASSE géomètre âgé de 25 ans, habitants de Toulouse - folio 116 recto), décédé à Jacob Belle Combette (Savoie) le 5 avril 1887 (ou le 6 avril 1885 - AN). La famille LAGASSE loge probablement rue de Couteliers, No 13 à Toulouse (24 août 1820 - AM).

Capitaine adjudant major au 1er régiment de carabinier le 26 mars 1842 lors de sa demande de transmission du titre de baron de son père (AN Cote: BB 11/5513X3), il réside alors à Douai dans le Nord (www.archivesnationales.culture.gouv.fr). Chevalier de la légion d’honneur le 17 juin 1859 en tant que Major du 5ème régiment de Dragons. Officier de la légion d’honneur le 17 juin 1859 en tant que Lieutenant Colonel au régiment des chasseurs de la Garde Impériale. Commandeur de la légion d’honneur le 20 novembre 1872 en tant que Colonel commandant la place de Douai (Réponse au Marquis de CASSAGNE de Toulouse - lettre du 18 juin 1958 Paris - AN). Décoré de la Médaille de la Valeur Militaire de Sardaigne.

Il épouse à Saint-Germain le 17 novembre 1860, Laure De LOCKHORST, né à Ixelles (Bruxelles) le 6 octobre 1841, fille de Dirk, Baron et Seigneur de Vrijhoeven et Bonlez, et de Octavie De LOOZ-CORSWAREN.

Sans postérité.


Sources:

ATHAM, 2 bis, rue Delpech, 31000 TOULOUSE.

Mairie d’Alan, 31420 ALAN (mairie-dalan@wanadoo.fr).

Dictionnaire des Généraux et Amiraux de la Révolution et de l’Empire par G.SIX.

Archives de la mairie de Toulouse (ARCHIVES@Mairie -Toulouse.fr).

« Toulousains dans l’Histoire » de P.WOLFF.

Bulletin municipal de Toulouse - septembre 1936 page 665.

« L’Arc de Triomphe dédié aux Illustrations des Armées Françaises, par J. L. BELIN, 240ème livraison, 2ème volume » (Comptoir des Imprimeurs Unis, 15, quai Malaquais Paris - vers 1850).

«Les prisonniers de guerre du Premier Empire» par Léonce BERNARD (Editions Christian - Octobre 2002 Paris).

Edition La Vouivre (www.histofig.com).

« Les Cabreriens - Episode de la guerre d’Espagne » par Gabriel FROGER d’après les propos d’un soldat de l’Empire (Editeur Amyot - Paris 1849).

Site de Yves MOERMAN (http://users.skynet.be/ym04/).

Jacques SICART (1, rue Pierre Loti, 31700 Blagnac).

Service Historique de l’Armée de Terre (Château de Vincennes, BP 107, 00481 ARMEES - Dossier du Général Louis-Victorin CASSAGNE côte 7 Yd 581 240 pages).

Guy MAGDONELLE (rue de la Frête, 9, 1267 RAMILLIES, Belgique).

Ministère de la Culture - Archives Nationales (C.A.R.A.N.).

« Les Grandes Conquêtes 1796 – 1807» (Les Carnets de l'Histoire – Trésor du Patrimoine – Editions ATLAS – septembre 2004).


Lien familial:

Mon arrière-grand-oncle par la famille De HARVENGT.


 

Dernière modification : 21/02/07, 15:33:49